Jean-Nicolas Trouille
Jean-Nicolas Trouille | |
Fonctions | |
---|---|
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 9 jours) |
|
Directeur des Travaux maritimes à Brest | |
– (4 ans) |
|
Prédécesseur | Tarbé de Vauxclairs |
– (7 ans) |
|
Successeur | Antoine-Élie Lamblardie |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Versailles, France |
Date de décès | (à 73 ans) |
Lieu de décès | Brest, France |
Nationalité | française |
Profession | Architecte et ingénieur |
modifier |
Jean-Nicolas Trouille, né le [1] à Versailles et mort le à Brest[2],[3], est un architecte, ingénieur et homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Le jeune Jean-Nicolas semble avoir des prédispositions artistiques, puisqu'on sait qu'il suit des cours dans une école avant 1770[4]. On ne sait malheureusement pas dans quelle école il a été inscrit.
En 1770, il s'engage dans le régiment de cavalerie de Noailles, dans lequel il sert pendant 5 années[4]. C'est à cette époque qu'il réalise un projet de reconstruction de l'abbaye de Vendôme (1775)[4].
Le , alors que son régiment est en garnison à Versailles, il se bat en duel au pied d'un escalier du château[5]. Afin d'éviter les poursuites auxquelles il s'était exposé, le bretteur s'enfuit de la ville et part se réfugier dans un couvent de la Trappe (trappiste), avant de se rendre dans un couvent d'un autre ordre dans la région de Blois[5]. Il semble qu'il profita de ce second séjour pour réaliser d'autres projets et dessins d'architecture monastique[5].
En 1776, il est recruté par le département de la Marine à Brest pour rejoindre le corps de l'artillerie sous les ordres du major de Fautras[5].
Service de la Marine à Brest
[modifier | modifier le code]Rapidement, ses talents de dessinateur sont reconnus par le major puis par l'ingénieur en chef des ouvrages et bâtiments des ports et arsenaux de la Marine, Antoine Choquet de Lindu. C'est très certainement avec l'appui de ces deux personnalités qu'il obtient un poste de dessinateur au service de la Marine à Brest[6], dès le mois de décembre 1776[7]. Cependant il n'est breveté en qualité de dessinateur de la Marine qu'en 1784[7]. À partir de cette date, on lui confie plusieurs travaux pour le compte des bâtiments civils de la Marine.
En 1791, il succède à Tarbé de Vauxclairs en tant que directeur des Travaux maritimes à Brest, poste qu'il garde une première fois jusqu'en 1796.
Une fois la période révolutionnaire terminée, il revient à Brest, regagne en 1800 le service des Travaux maritimes, qu'il dirige une nouvelle fois de 1814 à 1821.
Vie politique
[modifier | modifier le code]En 1795, il est élu député au Conseil des Cinq-Cents avec 101 sur 270 votants, spécialisé dans les questions relatives à la marine. On lui doit en 1798 la sauvegarde du château de Versailles, que certains ambitionnaient de démolir afin de récupérer ses pierres. À la place, Trouille propose d'y regrouper un certain nombre d'établissements artistiques ou administratifs.
Réalisations et principaux projets
[modifier | modifier le code]- En 1780, Il réalise l'élévation géométrale au crayon du mausolée du commandant Charles Louis du Couëdic pour l'église Saint-Louis de Brest. Une gravure de ce dessin, vue au musée de la Tour Tanguy de Brest, fut réalisée plus tard par le lithographe Jacob à Quimper et imprimée par Oberthur à Rennes. Hélas, ce monument fut détruit par les bleus lors de la révolution française. Actuellement, il reste une plaque de marbre noir et une petite plaque de cuivre no 6 qui signalent encore l'emplacement exact du mausolée situé autrefois derrière le maître-autel.
- De 1805 à 1810, la Prison de Pontaniou,
- De 1807 à 1809, le Bâtiment aux Lions au sein de l'Arsenal de Brest,
- En 1808, l'aménagement de l'Île des Morts en poudrière.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives départementales des Yvelines, 1112518, Registres paroissiaux (Baptêmes) de Saint-Louis de Versailles, 1752 [p. 26 en ligne].
- Bruno Baron, Élites, pouvoirs et vie municipale à Brest, 1750-1820 (Thèse de doctorat en Histoire soutenue à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest)), (lire en ligne [PDF])
- « Jean, Nicolas TROUILLE (1750-1825) », sur Assemblée nationale (consulté le )
- Henri Bourde de la Rogerie, Fichier Bourde de la Rogerie : artistes, artisans, ingénieurs … en Bretagne, Bruz, Association pour l’inventaire de Bretagne, , 524 p. (ISBN 2-905064-26-9), s.v. Trouille Jean Nicolas.
- Prosper Levot, Essais de biographie maritime, ou Notices sur des hommes distingués de la marine française, Brest, impr. de C. Le Blois, , 403 p. (lire en ligne), p.4.
- En tant que dessinateur au service de la Marine, il est entretenu à hauteur de 1200 livres à partir de 1778.
- Lettre de Trouille à l'intendant Redon, (Archives nationales, Fonds de la Marine, C⁷ 330 - Personnel de la Marine, dossiers individuels - Jean-Nicolas Trouille).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Jean-Nicolas Trouille », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Auguste Aimé Kerneïs, Les frégates La Surveillante et la Nymphe', Société académique de Brest, 1892
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :